Après de longues années à en rêver, le moment tant attendu est enfin arrivé. Je me suis envolée le 11 janvier dernier pour la Californie. Au programme : un semestre dans une fac américaine au cœur de la ville la plus ouverte des États-Unis. Je vous emmène dans ma nouvelle vie.

De la paperasse à n’en plus finir…
Ceux qui ont déjà fait une demande de visa pour partir aux États-Unis le savent, les démarches sont fastidieuses et un poil stressantes. J’ai eu l’impression de demander une green card. Entre les dizaines de questions de sécurité, la quantité astronomique d’informations à fournir aux services d’immigration et le rendez-vous final à l’ambassade, il y a quelques raisons de paniquer. Et pourtant le visa J1 est l’un des plus faciles à obtenir.
Mon précieux sésame en poche (heureusement que je pouvais dissimuler mon immense sourire sous mon masque devant l’agent consulaire ayant approuvé ma demande), je me suis envolée quelques semaines plus tard pour San Francisco State University.

Partir à 9 400 kilomètres de chez moi
Voici sans doute la partie la plus compliquée du voyage : quitter mes proches. J’avais le mal du pays avant même de décoller… et j’aurais pu hydrater tout Paris avec mes larmes. Même si j’avais déjà fait l’expérience d’un voyage toute seule en Inde en 2019, celui-ci m’effrayait beaucoup plus. Se retrouver à des milliers de kilomètres de sa famille pendant plusieurs mois n’apparaît pas vraiment comme une évidence. Pourtant, deux mois plus tard l’émotion du départ est bien loin derrière moi.
Mes premiers pas à San Francisco
Même si j’étais déjà venu il y a huit ans, j’ai eu l’impression de complètement redécouvrir la ville. Je n’avais pas le souvenir d’une métropole aussi dynamique. Tout se prête à l’admiration. Entre les maisons victoriennes multicolores, le soleil qui ne quitte jamais le ciel, les immenses plages du Pacifique et l’ouverture d’esprit qui habite les San Franciscains, difficile de ne pas se sentir bien dans un endroit aussi agréable.
Niveau sécurité, je me sens beaucoup plus à l’aise qu’en France. C’est peut-être un peu cliché mais il n’y a pas une fois où je me suis sentie en insécurité ici. J’avais entendu tout et n’importe quoi sur les sans-abris qui, c’est vrai, sont partout. Pourtant je ne me sens jamais embêtée ou sollicitée, ils sont même le plus souvent agréables avec les passants.

Le choc des cultures
N’en déplaise à certains, même les États-Unis ont leur lot de curiosités. Premier choc, et pas des moindres, la nourriture. Il n’y a pas à dire, les Américains n’excellent pas dans ce domaine. Les aliments sont globalement moins bons et bien que mon régime alimentaire ne se limite pas au traditionnel burger-pizza-donut depuis deux mois, j’ai du mal à apprécier les repas. Même en se faisant à manger soi-même les plats ne sont pas aussi bons qu’en France… Et il m’arrive de rêver, en bonne Française, d’une baguette bien fraîche et d’un bout de fromage qui ne s’apparente pas à du cheddar.
Autre désillusion : les transports en commun. Pour selon que San Francisco est l’une des villes les mieux desservies des États-Unis, prendre les transports n’est pas vraiment une partie de plaisir. Il y a toujours un problème sur une ligne, un bus supprimé ou un métro qui a 15 minutes de retard. Pire que la RATP.
En revanche, un point sur lequel la France ne me manque pas : l’ouverture d’esprit des gens. C’est assez cliché, j’en conviens, mais c’est un stéréotype qui se vérifie ici. Les gens qui vivent à San Francisco sont globalement très tolérants. Rien ne les choque, rien ne les surprend. Il n’y a rien de mieux pour le moral ! Ici tout est « awesome » et « amazing », on vous complimente partout, du chauffeur de bus à la fille que vous croisez dans les toilettes d’une boîte de nuit. L’atmosphère est très positive et les gens sont extrêmement bienveillants.

Étudier sur un campus américain
Bien que ce ne soit pas High School Musical, la vie sur un campus américain ressemble tout de même beaucoup aux films. San Francisco State, la fac où j’étudie depuis le mois de janvier, possède un grand campus au sud-ouest de la ville. Entre les dizaines de bâtiments modernes, les parcs ensoleillés pour se retrouver, les nombreux cafés et restaurants, l’immense salle de sport avec piscine, mur d’escalade et activités à n’en plus finir, tout est fait pour que les étudiants s’y sentent bien.
Globalement, j’ai l’impression d’avoir davantage de travail qu’en France mais que les cours sont plus faciles. Les professeurs sont extrêmement disponibles et font tout leur possible pour que les étudiants internationaux se sentent bien. Et puis en dehors des cours, les fraternités, sonorités et équipes de sport (tous vêtus d’un pull aux couleurs de l’école) accueillent à bras ouverts les nouveaux étudiants.
Tout donne l’impression d’être dans une série américaine et j’adore ça !

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Bon jour,
Je retiens : « Rien ne les choque, rien ne les surprend », c’est à la fois rassurant et inquiétant… 🙂
Max-Louis
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